J’ai reçu mon premier appareil photo à 12 ans. La photographie d’abord inscrite dans une tradition familiale s’est peu à peu transformée en une démarche plus intime où les personnages ont cédé la place.
Depuis des années la sacoche photo est compagne de mes déambulations voire de mes errances.
Durant celles-ci des “fulgurances” (un reflet,une structure, un objet particulier, une ambiance…) m’accrochent l’œil.
Parfois, à mon insu, certaines me détournent de mon chemin. D’autres se dérobent insaisissables.
La prise de vue n’est donc pas issue d’une quête à tout prix, que de chemins parcourus sans ouvrir la sacoche : des jours où, comme moi, elle aura juste pris l’air.
Quand cela arrive je ne me sens pas bredouille car ce n’est pas l’esprit du chasseur qui m’anime. Je suis plutôt dans une sorte “d’attention flottante” doublée de quelque chose qui touche à une insatiable curiosité de marcheur – “aller voir derrière…”
Les sujets sont divers, grappillés par-ci par-là sans qu’ils ne fassent l’objet d’une quelconque manipulation, il n’y a pas de mise en scène en dehors du cadrage bien souvent contraint. Au bout d’un temps des thèmes de présentations se dégagent.
Curieux des arts, j’ai toujours fréquenté les expositions et ce sont des amis peintres et sculpteurs qui m’ont encouragés à montrer mon travail photographique pour aboutir à une première exposition en 2004.